Dix troncs d’arbres tropicaux gisent sur la pelouse du Musée d’Histoire Naturelle de l’Université d’Oxford. Ces dépouilles monumentales viennent du Ghana, un pays qui a perdu près de 90% de sa forêt tropicale en seulement quelques dizaines d’années. « Ghost Forest » est un cimetière grandiose, imaginé par l’artiste Angela Palmer, dans le but de dénoncer les ravages de la déforestation. S’ils n’avaient pas été décapités, ces arbres atteindraient aisément 50 mètres de hauteur. Installées au pied de l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses universités du monde, les souches de ces arbres sont dignement veillées et ont déjà fait un beau parcours militant. Elles ont reposé à Trafalgar Square (Londres) et à Copenhague, lors de la conférence sur le climat. Afin de répandre son message, l’artiste utilise l’espace pour créer une impression de vide, ce même vide que l’on déplore avec la disparition du poumon du monde. Ghost Forest est une très belle métaphore sur le changement climatique qui, nous l’espérons, touchera les consciences et les comportements, en plus de toucher la sensibilité de chacun.
« Ghost Forest », jusqu’au 31 juillet 2011.
Oxford University Museum of Natural History
Parks Road, Oxford
OX1 3PW
Mots-clefs : Forêt, Ghana, Ghost Forest, Oxfor University Museum of Natural History, Oxford